Dans le monde actuel, on compte plus de 7 164 langues en usage. Cependant, d’après l’UNESCO, près de 40 % risquent de s’éteindre.
La disparition d’une langue est un effondrement culturel. Chacune porte une histoire, une identité et une vision du monde. Cet article examine les raisons de l’extinction des langues, l’importance de leur sauvegarde, et comment les services spécialisés d’une agence de traduction et d’interprétariat peuvent être essentiels dans ce combat.
Pourquoi dit-on qu’une langue est en danger ?
Une langue est en danger quand le nombre de ses locuteurs diminue. Cela se produit aussi si la transmission entre les générations s’arrête. De plus, son usage dans l’éducation, la politique et la société est limité.
Les langues en danger sont souvent parlées par des communautés autochtones ou minoritaires. Avec la mondialisation, ces langues sont remplacées par des langues dominantes comme l’anglais, l’espagnol ou le mandarin.
Quelles sont les causes de la disparition des langues ?
- Globalisation : l’uniformisation culturelle favorisée par les médias et l’économie mondiale contribue à la domination de quelques langues. Les jeunes générations, attirées par les opportunités économiques, adoptent souvent des langues globales au détriment de leur langue maternelle ;
- Urbanisation : le déplacement de populations vers des zones urbaines entraîne un mélange de langues, souvent au détriment des langues locales. Les locuteurs peuvent se sentir contraints d’abandonner leur langue pour s’intégrer dans de nouveaux environnements ;
- Politiques linguistiques : dans certains pays, des politiques favorisant une langue officielle unique peuvent marginaliser les langues minoritaires. Cela se traduit souvent par une absence d’enseignement, de médias et de reconnaissance officielle pour ces langues.
Quel est l’importance de la préservation des langues ?
- Identité culturelle : chaque langue est un véhicule de culture, de traditions et de savoirs ancestraux ;
- Diversité linguistique : la diversité des langues enrichit notre humanité. Chacune offre une perspective différente sur la vie et les relations humaines, contribuant ainsi à un dialogue interculturel plus riche ;
- Savoirs traditionnels : elles sont souvent porteuses de connaissances précieuses transmises depuis des générations. Leur préservation est donc essentielle pour la recherche et le développement durable.
Quels sont les rôles des professionnels ?
La traduction et l’interprétariat peuvent jouer un rôle crucial, notamment par l’intermédiaire d’une agence de traduction spécialisée. Voici quelques manières dont ces disciplines peuvent contribuer :
- Documentation et sensibilisation : les traducteurs peuvent aider en traduisant des récits, des chants et des écrits. Cela permet de créer une archive précieuse pour les générations futures ;
- Éducation et formation : en traduisant des ressources éducatives, les traducteurs peuvent faciliter l’enseignement des langues menacées dans les écoles ;
- Promotion de la diversité linguistique : les interprètes peuvent jouer un rôle important lors d’événements culturels et de conférences. Ils mettent en avant les langues menacées et aident le public à comprendre leur importance.
Voici quelques illustrations de dialectes menacés :
- Le Manx (mannois) : parlé sur l’île de Man, le Manx a été déclaré éteint dans les années 1970. Cependant, des efforts ont aidés de nouvelles personnes à apprendre et à parler le mannois ;
- Le Yuchi : langue amérindienne qui est parlée par le peuple Yuchi dans le sud-est des États-Unis. Aujourd’hui, il ne reste que très peu de locuteurs ;
- Le Tswana : langue bantoue parlée par les Tswanas. En tswana, on les appelle Motswana au singulier et Batswana au pluriel. Les Tswanas sont majoritaires dans la province sud-africaine du Nord-Ouest ;
- Le Livonien : Une langue finno-ougrienne parlée en Lettonie, qui a à ce jour très peu de locuteurs restants ;
- Le Nganasan : elle est parlée par le peuple Nganasan en Sibérie. Cette langue est menacée, cela est dû à la baisse de sa population et à l’usage croissant du russe ;
- Le Bassey : Parlée au Nigeria, elle est en danger à cause de la domination d’autres langues comme le haoussa et l’anglais ;
- Le Gaélique écossais : Bien qu’il ait un certain statut en Écosse, le nombre de locuteurs continue de diminuer, notamment chez les jeunes générations ;
- Le Quechua : Certaines variantes de cette celle-ci sont parlées par des millions de personnes en Amérique du Sud. D’autres dialectes sont en danger de disparaître. Cela est souvent dû à la domination de l’espagnol ;
- Le Basque : Bien qu’il bénéficie d’un certain statut officiel en Espagne et en France, certaines variantes régionales sont menacées de disparition ;
- Le Papiamento : Langue créole parlée dans les Caraïbes. Elle est en danger à cause de l’influence grandissante de l’anglais et de l’espagnol ;
- Le Cherokee : Langue amérindienne parlée par le peuple Cherokee aux États-Unis. Cette langue a beaucoup perdu de locuteurs. Cependant, des programmes d’immersion sont en place visant à enseigner la langue aux nouvelles générations.
Conclusion
La disparition des langues en danger est un problème urgent qui nécessite une action collective. Chacun de nous peut aider à préserver ces richesses culturelles.
Nous pouvons soutenir des projets de traduction. Il est aussi important de promouvoir la diversité des langues. Enfin, nous devons éduquer les autres sur l’importance des langues menacées.