Traduction ou interprétariat, quelles différences ?

29 octobre 2020

La traduction et l’interprétariat arborent des différences et des points communs. Nombre de clients, lorsqu’ils sollicitent un linguiste, utilisent le terme traduction pour interprétariat sans se douter qu’il s’agit en réalité de deux métiers distincts. Si la traduction et l’interprétariat visent un même objectif, qui est la restitution d’un message dans une langue cible, ils se distinguent par leur mode de réalisation. Interpréter est l’acte de reformuler un discours à l’oral. Traduire, en revanche, est la transposition à l’écrit d’un texte. Il s’agit de deux pratiques qui supposent chacune la mobilisation de stratégies et de compétences spécifiques.

Entre traduction et interprétariat : des différences pratiques

L’interprétariat se singularise par son caractère immédiat : l’interprète traduit en simultané ou de façon consécutive un discours oral sans commettre d’omissions ou d’imprécisions. Il s’agit, en effet, de comprendre un message et de le reformuler simultanément ou à un intervalle de temps très court. Pour la réussite d’un tel exercice, l’interprète doit s’appuyer sur sa mémoire à court terme et développer des techniques de prise de note efficaces. Une grande capacité d’écoute, d’analyse et de concentration est également de mise.

En traduction, le support de travail est écrit. Contrairement à l’interprétariat, le traducteur bénéficie d’un temps de réflexion pour la reformulation du sens dans la langue d’arrivée. Les textes écrits diffèrent toutefois des discours oraux, notamment par l’emploi d’un registre plus relevé, d’une syntaxe plus complexe et par la diversité des styles. On n’écrit pas, à titre d’exemple, une décision de justice comme on écrirait un article de presse. Pour maîtriser son art, un traducteur doit s’armer d’une belle plume, et connaître sur le bout des doigts les règles d’orthographe et de la ponctuation. Outre les compétences linguistiques, la traduction nécessite aujourd’hui, une bonne maîtrise des outils informatiques qui représentent le matériel de travail d’un traducteur. Word et les logiciels de traduction assistée par ordinateur (TAO) ne doivent plus être un secret pour quiconque souhaite se lancer dans ce beau métier.

Traduction et interprétariat : les deux faces d’une même pièce ?

Certains points communs subsistent cependant. La traduction, tout comme l’interprétariat, sont des actes de communication, qui effectuent un lien entre des acteurs ne parlant pas la même langue. L’interprète, comme le traducteur, est un agent qui fait le lien. Il emploie sa connaissance de deux cultures, de deux langues, et joue un rôle de canal pour l’information. L’étude de la traduction n’hésite pas, à cet égard, à emprunter à l’étude de l’interprétariat à plusieurs reprises. L’exemple le plus saillant est celui de la théorie interprétative de la traduction : tout est dans le nom. Au-delà de leur différence, la traduction et l’interprétariat sont des métiers de linguistes. Il n’est ainsi pas rare qu’un interprète se mue, l’espace d’un instant ou sur le long-terme, en traducteur… et inversement !

Les compétences communes sont légion, mais les différences entre traduction et interprétariat en font deux activités clairement distinctes.

Plus d’informations :

Sur les outils des traducteurs : SDL  – TRADOS

Sur l’interprétariat : Page Wikipédia sur l’interprétation de conférence

Nos garanties
  • Réactivité
  • Qualité optimale
  • Confidentialité absolue dans la réalisation de vos projets
AFTCom est une agence certifiée ISO 9001:2015, certificat délivrée par Bureau Veritas sous le numéro FR061595-1